 
        
        La recherche à l’œuvre : Les centres d’isolement volontaire : indispensables pour réduire la transmission de la COVID-19 au sein des ménages
SPO à l’œuvre
21 nov. 2024
Pendant la pandémie, les ménages ont été un point fréquent de transmission de la COVID-19. Très vite, des études ont montré que jusqu’à 17 % des personnes vivant avec un membre de la famille infecté contractaient également le virus. Avec l’apparition de variantes plus contagieuses, ce taux est passé à 31 % entre mi-2020 et le début de 2021, malgré les recommandations de santé publique concernant l’isolement, les tests et le port du masque. De nombreuses personnes, en particulier dans les foyers surpeuplés ou multigénérationnels, ont eu du mal à s’isoler adéquatement, surtout avant que les vaccins ne soient largement disponibles. Pour remédier à ce problème, de nombreux pays, dont le Canada, ont mis en place des centres d’isolement volontaire. Ces centres offrent un environnement de soutien aux personnes qui reçoivent un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19 mais qui ne sont pas en mesure de s’isoler chez elles, ce qui contribue à réduire la propagation dans les foyers. En septembre 2020, le service de santé publique de Toronto a ouvert le centre d’isolement volontaire de Toronto (TVIC).
Une nouvelle étude cosignée par les chercheurs de Santé publique Ontario (SPO), les docteurs Kevin Brown, Kevin Schwartz et Nick Daneman, ainsi que par Ana Cecilia Ulloa, Sarah A. Buchan et Rachel Laxer, visait à faire comprendre dans quelle mesure les centres d’isolement réduisent la propagation de la COVID-19 dans les ménages. Voici un aperçu plus détaillé des résultats et des implications pour la santé publique.
Pourquoi cette étude est-elle importante?
Cette étude comble le manque de données probantes sur l’efficacité    des installations d’isolement et des services de soutien dans la prévention    de la propagation de la COVID-19. Avant que les vaccins ne soient largement    disponibles en 2021, il existait peu de moyens éprouvés d’empêcher la    propagation du virus à la maison, mis à part le dépistage, l’auto-isolement    et le port du masque. L’article fournit des éléments qui permettent aux    responsables de la santé publique d’utiliser un modèle de centre d’isolement    volontaire pour réduire la propagation de la COVID-19 au sein des ménages.    Dans le contexte d’une future pandémie, le fait d’en assurer l’accessibilité    à tous ceux qui en ont besoin pourrait contribuer de près à contrôler la    propagation de la maladie.
Principales constatations
L’étude s’est concentrée sur les ménages où des cas ont    montré l’apparition de symptômes entre le 12 septembre 2020 et le 15 mars 2021,    avant que les vaccins soient accessibles au public. Pour déterminer l’effet    du centre d’isolement sur la transmission de la COVID-19 au sein des ménages,    les chercheurs ont suivi les ménages où une personne infectée par le virus    causant la COVID-19 avait eu recours au centre d’isolement volontaire de    Toronto (TVIC) et les ont comparés à des ménages similaires (en termes d’âge,    de sexe, de taille du ménage, de quartier, etc.) où les personnes s’étaient    isolées elles-mêmes à la maison. Les chercheurs ont surveillé chaque ménage    afin de déterminer combien d’autres membres du ménage étaient infectés dans    les 28 jours, en utilisant un modèle statistique pour comprendre les    différences entre les deux groupes. Voici ce que les chercheurs ont découvert    :
- Les ménages qui ont eu recours à un centre d’isolement volontaire ont vu leur risque de transmission de la COVID-19 diminuer de 50 % par rapport aux ménages similaires qui ont suivi les conseils d’auto-isolement habituels.
- L’utilisation des centres d’isolement a été particulièrement efficace lorsque :
- les premiers cas ont été rapidement enregistrés dans le centre d’isolement (dans les 2 jours suivant l’apparition des symptômes);
- les ménages provenaient de quartiers où les ménages étaient plus nombreux;
- les ménages étaient plus grands.
Orientations futures
De futures études pourraient examiner les obstacles à l’utilisation    des centres d’isolement et explorer les moyens de les rendre plus accessibles    et plus attrayants aux premiers stades d’une éventuelle pandémie, en    particulier pour les populations à haut risque.      
Incidence sur la santé publique
Cette étude suggère que les centres d’isolement    volontaire sont un outil de santé publique efficace qui devrait être inclus    dans les futurs plans de préparation aux pandémies. Pendant une pandémie et    avant que les vaccins soient disponibles, la santé publique devrait s’efforcer    de rendre les centres d’isolement plus accessibles, en particulier pour les    ménages à haut risque, et veiller à ce que les cas soient rapidement dépistés,    testés et orientés vers ces centres grâce à des stratégies visant à    encourager leur utilisation. SPO fournit une    expertise, un soutien et des    ressources pour la prévention et le contrôle des maladies    infectieuses.
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