Semaine mondiale 2016 pour un bon usage des antibiotiques (du 14 au 20 novembre 2016)

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16 nov. 2016

C’est à Londres, en Angleterre, que l’ère des antibiotiques a vu le jour, il y a quatre-vingt-huit ans, avec la découverte, par Alexandre Fleming, de la pénicilline. 

Véritable miracle des temps modernes, cette découverte des antibiotiques a apporté d’importantes améliorations au système médical et permis de sauver des millions de vies. Aujourd’hui, nous nous reposons fortement sur ces drogues pour traiter des infections mortelles, pratiquer des interventions chirurgicales et réduire des infections attribuables à la chimiothérapie.

En 2016, du fait de la prévalence accrue de bactéries résistantes à tous les antibiotiques modernes, nous percevons des signes indiquant que l’ère des antibiotiques touche peut-être à sa fin, ramenant peu à peu la société aux premiers temps ténébreux de la médecine. Selon un rapport récent commandité par le gouvernement du Royaume-Uni, on estime que, d’ici l’an 2050, le nombre total de décès dus aux infections résistantes aux antibiotiques dépassera celui des décès dus au cancer.

Le résultat n’est toutefois pas nécessairement aussi alarmant qu’on pourrait le croire. À Santé publique Ontario, nous nous attachons à préserver l’efficacité des antibiotiques par le biais de la prévention et du contrôle des infections, de la surveillance des infections résistantes aux antibiotiques et de la gestion des antimicrobiens. Cette gestion des antimicrobiens qui consiste à « employer les antibiotiques intelligemment » est quelque chose que nous pouvons tous faire pour réduire les effets néfastes des antibiotiques et ralentir l’émergence d’une résistance à ces derniers.

Durant la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, nous encourageons toute la population de la planète à s’engager à préserver cette précieuse ressource commune.

Pour ce faire, chacun de nous dispose des trois moyens suivants

1.Être conscient du fait que les antibiotiques ne fonctionnent pas contre les virus. Les infections telles que les maux de gorge (à l’exception des angines à streptocoques) et les bronchites sont habituellement causés par des virus. Les antibiotiques ne nous permettront donc pas de nous sentir mieux et, de fait, peuvent même nous amener à nous sentir plus mal car ils peuvent entraîner des effets secondaires tels que la diarrhée ou de susciter une réaction allergique. La grippe est le fait d’un vilain virus qui peut nous rendre très malades et que les antibiotiques ne détruisent pas. Se laver régulièrement les mains et se faire vacciner contre la grippe constituent d’importants moyens pour éviter d’être infecté à l’automne.

2. Ne pas partager ses antibiotiques avec quelqu’un d’autre et ne pas utiliser d'antibiotiques restant d’un traitement précédent.

 

3. Savoir que, le moins d’antibiotiques nous utilisons, le moins de résistance nous observerons. Nous savons à présent que, pour de nombreuses infections telles que les infections des voies urinaires, les pneumonies et les infections cutanées, les traitements de courte durée sont tout aussi efficaces que les traitements de longue durée car ils suscitent moins d’effets secondaires et moins de résistance. Discutez avec votre médecin pour savoir si un traitement antibiotique de courte durée ne serait pas plus indiqué.

Pour en savoir davantage sur la résistance aux antibiotiques et la façon de contribuer à employer les antibiotiques intelligemment, consultez le site Web Des pilules contre tous les microbes? Si vous cherchez à promouvoir un bon usage des antimicrobiens, visitez notre page Web sur la gestion des antimicrobiens. Vous y trouverez des outils pour élaborer un programme à cet effet.

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Mis à jour le 16 nov. 2016