Profil : Justin Thielman

Profil

23 janv. 2018

À l’école, Justin a obtenu un diplôme de premier cycle en biologie avec mineure en psychologie. Il était attiré par la précision de la biologie, mais après quelques années d’études, il a compris qu’il ne voulait pas travailler dans un laboratoire « humide » conventionnel. Comme il n’arrivait pas à déterminer la suite de son parcours, il s’est établi à Taiwan pour enseigner l’anglais pendant un an.

Après ses voyages, il est revenu en Ontario, où il a commencé à suivre des cours de santé publique, y compris des cours d’épidémiologie. Il a tout de suite su qu’il avait trouvé le bon domaine – c’était le mélange parfait de concepts de sciences sociales qu’il aimait et de mesure et d’analyse quantitative. Il s’est inscrit au programme de maîtrise en épidémiologie.

C’est alors qu’il a commencé à se passionner pour la recherche. Il avait l’impression que pendant ses études de premier cycle, il n’avait jamais appris ce qu’était la recherche – en biologie, on se concentrait surtout sur la mémorisation. Pendant sa maîtrise, Justin a compris que la recherche comporte un aspect créatif important – une façon unique de réfléchir et de traiter les problèmes, et ce type d’analyse correspondait à sa personnalité et à ses intérêts.

Il souhaitait s’attaquer à ce qui lui semblait être les plus importants problèmes de santé – ceux qui touchaient le plus de gens : la maladie chronique et l’obésité. Il a fini par choisir, comme sujet de sa thèse de maîtrise, le potentiel piétonnier des quartiers et l’activité physique.

PHO Profile: Justin Thielman

Epidemiologist lead Justin Thielman discusses his walkability research and the impact he hopes it will have on chronic disease.

Durée : 3 minutes

On peut définir le potentiel piétonnier par quatre critères :

  • des rues bien reliées (c’est-à-dire un trajet direct vers les destinations);
  • une population et une densité résidentielle élevées;
  • la densité élevée des services et aménagements publics situés à proximité (banques, épiceries);
  • une bonne esthétique (trottoirs en bon état, bon éclairage des rues).

Sa réflexion sur le milieu bâti et l’activité physique lui a aussi permis d’examiner la population d’un point de vue plus global en relation avec la maladie chronique et l’obésité.

« Beaucoup de gens considèrent l’obésité et la maladie chronique comme un problème au niveau individuel, c’est-à-dire que l’individu doit modifier ses comportements pour devenir plus sain. Je me suis dit qu’il était tout aussi important d’examiner ces problèmes d’un point de vue plus contextuel : certains milieux favorisent davantage l’adoption d’un style de vie plus sain. Il est trop simpliste de blâmer les choix individuels – pour obtenir le portrait complet, il faut tenir compte des facteurs contextuels, comme les quartiers. »

Pourquoi le quartier? Qu’est-ce qui est pertinent dans ce contexte?

« Le quartier est important. Parce que les politiques sont susceptibles d’influer sur sa configuration, on peut modifier la conception de la collectivité ou le réseau routier. On ne peut pas avoir autant d’influence sur le domicile ou le lieu de travail d’une personne. Tous les lieux de travail sont différents et sont généralement gérés par différentes organisations. »

Justin souligne l’importance de s’élever au-dessus du point de vue individuel, d’avoir un effet positif sur le plus grand nombre possible de personnes au moyen d’une approche tournée vers l’amont.

Comment ces concepts – le potentiel piétonnier, le milieu bâti – sont-ils liés aux déterminants sociaux de la santé, par exemple?

« Il y a beaucoup d’interactions entre les déterminants sociaux de la santé et le milieu bâti. Le statut socioéconomique d’une personne a un effet majeur sur le quartier qu’elle choisit d’habiter. Dans les villes comme Toronto, les quartiers ayant le potentiel piétonnier le plus élevé sont généralement les plus dispendieux. L’inverse est aussi vrai : disons que vous habitez un milieu bâti où il est difficile de marcher et qui est loin de votre lieu de travail. Vos déplacements quotidiens peuvent accroître votre niveau de stress, réduire le temps passé avec votre famille et, au bout du compte, nuire à votre santé. »

Pourquoi SPO est-elle importante pour vos travaux?

Le travail de Justin lié à sa thèse sur le potentiel piétonnier l’a mené tout droit aux portes de SPO – il est devenu le responsable des enjeux épidémiologiques dans le cadre d’un projet concernant le potentiel piétonnier des quartiers.

« Tous les travaux sur le potentiel piétonnier que j’ai accomplis à SPO ont été intéressants. Ce qui rend les choses intéressantes à SPO, c’est que nous avons une relation solide avec les responsables des politiques et les bureaux locaux de santé publique, alors on a cette connexion avec les gens qui utilisent l’information. Parfois, dans les établissements universitaires, on n’a pas cette relation qui permet d’adapter son travail à ce qui serait utile à ces parties prenantes. On peut recevoir les commentaires de différents groupes, écouter ce qui est important selon eux et laisser cela guider sa recherche. »

 
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Mis à jour le 23 janv. 2018