Le fait de vivre dans un quartier propice à la marche est associé à plus d’activité physique

Communiqué

10 avr. 2017

Une nouvelle recherche de Santé publique Ontario révèle que la plupart des gens qui vivent dans des quartiers très propices à la marche font en moyenne de 10 à 15 minutes d’activité physique modérée à intense de plus chaque jour que ceux vivant dans les quartiers moins adaptés à la marche. Cela représente entre la moitié et les deux tiers des 150 minutes d’activité physique hebdomadaire recommandées dans les directives internationales.

Dans le cadre d’une récente étude (en anglais) dont les résultats ont été publiés dans la revue CMAJ Open, des moniteurs d’activité ont été utilisés pour enregistrer l’activité physique de 7 180 personnes vivant dans diverses villes de différentes tailles au Canada. Ces personnes ont ensuite été réparties en deux groupes, selon le potentiel piétonnier du quartier où elles résidaient, tel que défini par les valeurs du Street Smart Walk Score®. Les résultats ont montré que, parmi tous les sujets observés à l’exception des plus jeunes (de 6 à 11 ans), ceux vivant dans les quartiers urbains les plus propices à la marche avaient une activité physique modérée à intense nettement plus importante que ceux résidant dans les quartiers qui y étaient le moins propices.

L’inactivité physique et le comportement sédentaire sont associés à un risque accru de maladies chroniques et à des effets très néfastes sur la santé. Selon les recommandations internationales, les adultes devraient faire au moins 150 minutes d’activité physique modérée à intense par semaine et les enfants, au moins, 60 minutes par jour. Selon les résultats d’études récentes à ce sujet, la plupart des Canadiens ne respectent pas ces directives. 

Actuellement, une plus grande attention est accordée à l’amélioration de l’accessibilité piétonne des quartiers comme moyen d’augmenter l’activité physique. Des quartiers propices à la marche correspondent à des quartiers qui offrent un éventail de destinations à une proximité relative les unes des autres, où il est facile de se rendre à pied d’une rue à l’autre et où les espaces verts sont adéquats.

La plus grande différence relevée en matière d’activité physique touchait la population âgée de 30 à 44 ans. Dans ce segment, les gens vivant dans les quartiers les plus propices à la marche avaient en moyenne 15 minutes d’activité physique modérée à intense de plus par jour que ceux vivant dans les quartiers qui y étaient le moins propices. Une différence importante a également été observée dans la tranche d’âge des 18 à 29 ans et celle des 45 à 64 ans. En effet, dans ces deux groupes, les personnes vivant dans les quartiers les plus propices à la marche affichaient en moyenne 10 minutes d’activité physique modérée à intense de plus par jour que celles des quartiers qui y étaient le moins adaptés. 

« Les professionnels de la santé qui travaillent à la prévention des maladies chroniques peuvent prendre en considération les résultats de cette étude et les recherches correspondantes qui montrent que les gens vivant dans des régions propices à la marche tendent à être physiquement plus actifs. Cette étude peut également s’avérer utile aux planificateurs urbains et municipaux qui réfléchissent à la façon de construire les collectivités et les amener à tenir compte de ce qui favorise un mode de vie plus sain pour la population urbaine », a déclaré Justin Thielman, épidémiologiste à Santé publique Ontario et l’auteur principal de l’article. 

« Le monde est confronté à une crise d’obésité et, du point de vue de la santé publique, nous devons envisager les moyens par lesquels les programmes et les systèmes en place peuvent encourager les gens à adopter un mode de vie plus sain. Il peut s’agir de mesures pour les inciter à faire plus d’activité physique et à manger plus sainement afin de réduire leur risque d’avoir une maladie chronique », a expliqué la Dre Heather Manson, directrice générale, Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques et des traumatismes à Santé publique Ontario, et l’une des auteures principales de l’étude.

« Nous devrions considérer la santé d’un point de vue plus général et envisager des changements pouvant avoir des effets généralisés sur la vie quotidienne de la population. On pourrait, par exemple, concevoir l’aménagement des quartiers de sorte à favoriser la marche pour se rendre au travail et à faire ses courses plutôt que de devoir prendre la voiture. Si on en considère les effets cumulés, cela revient à aider les gens à intégrer l’activité physique à leur vie quotidienne plutôt qu'à les contraindre à se trouver du temps supplémentaire pour l’activité physique. », conclut la Dre  Manson.

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Mis à jour le 10 avr. 2017