
Augmentation du nombre de décès accidentels liés aux drogues et à l’alcool en Ontario, en particulier ceux impliquant plusieurs substances : Rapport
Communiqué
10 janv. 2025
Les données les plus récentes montrent que plus de 25 % des personnes admises à l’hôpital et 1 personne sur 7 ayant visité une salle d’urgence ont quitté l’hôpital avant d’avoir reçu un avis médical dans la semaine précédant leur décès.
Un nouveau rapport de chercheurs de l’Ontario Drug Policy Research Network (ODPRN) et de Santé publique Ontario montre que le nombre de décès accidentels liés à une intoxication avec des drogues et de l’alcool a continué d’augmenter considérablement de 2018 à 2022.
L’Ontario a connu une augmentation importante du nombre de décès accidentels liés à une intoxication avec des substances à l’échelle de la province, passant d’une moyenne de 4,5 décès par jour en 2018 à un total de 8 décès par jour en 2022.
Au cours de la période de cinq ans, 12 115 décès accidentels sont attribuables à une intoxication liée à la consommation de substances, le nombre annuel de décès ayant augmenté de 68 % entre 2018 (N = 1 660) et 2022 (N = 2 796).
Entre 2018 et 2022, les décès impliquant la consommation d’une substance ont augmenté de 75 %, ceux impliquant la consommation de deux substances ont augmenté de 167 %, tandis que ceux impliquant la consommation de trois substances ou plus ont augmenté de 186 %, un chiffre alarmant.
En 2022, les décès attribuables à une intoxication liée à la consommation de trois substances ou plus représentaient un total de 11 % de tous les décès, ce qui souligne davantage l’évolution de la dynamique des décès attribuables à une intoxication impliquant plusieurs drogues non réglementées au fil du temps.
La combinaison de substances la plus fréquente dans les décès attribuables à une intoxication est celle des opioïdes et des stimulants, passant de 30 % en 2018 à 42 % de tous les décès attribuables à une intoxication liée à la consommation de substances en 2022.
« La volatilité de l’approvisionnement en drogues illicites et l’exposition accrue à de multiples substances ont entraîné des préjudices sans précédent à l’échelle de la province », affirme l’auteure principale Tara Gomes, scientifique au Li Ka Shing Knowledge Institute de l’Hôpital St. Michael et de l’ICES, et chercheuse principale de l’ODPRN. « Compte tenu de l’augmentation des décès impliquant la consommation de stimulants, de benzodiazépines et d’alcool, il est clair qu’il faut une réponse globale à la crise de surdose qui va au-delà des opioïdes seulement et qui tient compte de la nature dynamique de la consommation de substances et des préjudices subis dans l’ensemble du pays. »
Le rapport a également révélé une forte prévalence de diagnostics concomitants liés à la santé mentale et de diagnostics récents d’hépatite C chez les personnes victimes d’une intoxication mortelle liée à la consommation de substances, ce qui renforce les avantages potentiels des modèles de soins intégrés qui soutiennent les personnes atteintes d’un trouble lié à l’usage d’une substance et d’autres besoins en soins de santé.
Enfin, près du tiers des personnes décédées à la suite d’une intoxication liée à la consommation d’une substance avaient consulté un professionnel de la santé au cours de la semaine précédant leur décès, et celles qui s’étaient rendues récemment à l’hôpital présentaient une forte prévalence de départ avant d’avoir reçu un avis médical.
Ces données révèlent les défis et les occasions manquées pour le système de soins de santé de mobiliser cette population vulnérable au moyen d’interventions rapides et de mesures de soutien à des moments cruciaux.
« Les personnes qui consomment des drogues dépendent souvent fortement de nos hôpitaux et services d’urgence pour leurs besoins en matière de soins de santé, mais ce système n’est pas suffisamment préparé ou ne possède pas les ressources nécessaires pour répondre à ces besoins », explique Mme Gomes. « En raison de l’accès incohérent et inadéquat aux services spécialisés dans le traitement des dépendances dans l’ensemble de notre système hospitalier, les personnes qui consomment des drogues font souvent face à la stigmatisation et à des soins sous-optimaux, ce qui les amène à quitter l’hôpital avant d’avoir reçu l’aide qu’elles recherchent. »
En 2022, plus du quart des personnes admises à l’hôpital et une personne sur sept ayant visité une salle d’urgence ont quitté l’hôpital avant d’avoir reçu un avis médical dans la semaine précédant leur décès.
Il s’agit du rapport final d’une série visant à mieux comprendre les circonstances entourant les décès attribuables à une intoxication liée à la consommation de substances en Ontario. Dans l’ensemble, le rapport constate que les taux de décès attribuables à une intoxication liée à la consommation de substances continuent d’augmenter, en particulier ceux impliquant plusieurs substances, et que ces décès se poursuivent en dépit d’un engagement élevé avec le système de santé au cours de la semaine précédant le décès.
Demandes des médias : communications@unityhealth.to
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L’Hôpital St. Michael prodigue des soins avec compassion à toutes les personnes qui franchissent ses portes. Il offre également une formation médicale exceptionnelle aux futurs professionnels de la santé dans plus de 27 domaines d’études. Parmi les domaines d’expertises reconnus de l’établissement, citons les soins intensifs, la traumatologie, la cardiopathie, la neurochirurgie, les soins aux diabétiques, la cancérologie, les soins aux personnes en situation d’itinérance et la santé globale. Grâce au Keenan Research Centre et au Li Ka Shing International Healthcare Education Centre, qui forment le Li Ka Shing Knowledge Institute, la recherche et l’enseignement que mène l’Hôpital St. Michael sont reconnus et font leur marque dans le monde entier. L’Hôpital, fondé en 1892, est entièrement affilié à l’Université de Toronto.
À propos de l’Ontario Drug Policy Research Network
L’Ontario Drug Policy Research Network (ODPRN), créé en 2008, est un programme de recherche établi à l’Hôpital St. Michael qui réunit des chercheurs, des personnes ayant une expérience vécue, des cliniciens et des décideurs politiques qui rassemblent des données visant à éclairer l’élaboration de politiques efficaces en matière de drogues en Ontario.
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PHO Webinar: Trauma-and Violence-Informed Approaches to Completing Mental Health Assessments: GAD-7 and C-SSRS
This session will explore the application of trauma- and violence-informed (TVIC) principles in administering mental health assessment tools, such as the Generalized Anxiety Disorder (GAD-7) Scale and the Columbia Suicide Severity Rating Scale (C-SSRS).
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