Dites-m’en plus : les vaccins

Santé publique 101

8 sept. 2022

Qu’est-ce qu’un vaccin?

La vaccination est largement reconnue comme étant l’une des interventions les plus efficaces pour réduire les répercussions de nombreuses maladies infectieuses. Selon l’Organisation mondiale de la Santé elle « est un succès en termes de santé et de développement dans le monde et permet de sauver des millions de vies chaque année ». Elle consiste à utiliser un vaccin, soit un type de médicament qui entraîne en quelque sorte le système immunitaire pour augmenter sa capacité à combattre une infection. Lorsque les vaccins sont facilement accessibles, ils peuvent diminuer de façon importante, voire éliminer l’occurrence de certaines maladies infectieuses comme la poliomyélite, le tétanos, la rubéole, la rougeole, les oreillons et la coqueluche. Les vaccins sont conçus pour prévenir ou diminuer la gravité de maladies pouvant causer des problèmes de santé importants, une incapacité de longue durée et la mort.

Comment les vaccins fonctionnent-ils?

Les vaccins contiennent une version affaiblie ou inactivée d’un agent pathogène (organisme causant une maladie, comme un virus ou une bactérie) ou des parties d’un agent pathogène (antigènes). Le vaccin en soi ne cause pas la maladie chez la personne qui le reçoit, mais il déclenche une réponse immunitaire comme si elle avait été exposée à l’agent pathogène vivant. Le corps reconnaît d’abord l’antigène ou l’agent pathogène affaibli comme étant un corps étranger (différent de lui), puis le système immunitaire produit des protéines spéciales (anticorps) qui détruisent l’agent pathogène ciblé par le vaccin.

Si la personne est de nouveau exposée à ce même agent pathogène, son système immunitaire s’en souviendra et produira des anticorps rapidement pour l’attaquer et l’éliminer avant qu’il ait eu le temps de causer une infection ou une maladie grave.

Types de vaccins

Tous les types de vaccins disponibles stimulent une réponse du système immunitaire pour vous assurer une protection contre des maladies.

Vaccins vivants atténués
Il s’agit d’une forme affaiblie (atténuée) de l’agent pathogène responsable de la maladie. Même s’il constitue un organisme vivant capable de se répliquer dans le corps, il ne peut pas causer la maladie. Puisque les vaccins vivants atténués ressemblent beaucoup à l’infection naturelle qu’ils aident à prévenir, ils créent une réponse immunitaire forte et de longue durée. Pour la plupart de ces vaccins, une ou deux doses suffisent pour fournir une protection à vie contre un agent pathogène et la maladie qu’il cause.

Des vaccins vivants sont actuellement utilisés pour assurer une protection contre :

  • la varicelle (picote);
  • la rougeole, les oreillons et la rubéole;
  • le rotavirus;
  • la variole;
  • la fièvre jaune.

Vaccins inactivés
Il s’agit d’une forme inactivée de l’agent pathogène responsable de la maladie. L’inactivation de l’agent pathogène l’empêche de se répliquer, mais le garde « intact » pour que le système immunitaire puisse le reconnaître. Les vaccins inactivés fournissent habituellement une protection plus courte que celle offerte par les vaccins vivants atténués; des doses de rappel sont donc plus souvent nécessaires pour assurer une immunité à long terme.

Des vaccins inactivés sont actuellement utilisés pour assurer une protection contre :

  • l’hépatite A;
  • la grippe;
  • la poliomyélite;
  • la rage.

Vaccins sous-unitaires
Plutôt que de contenir l’agent pathogène entier, ces vaccins ne renferment que les parties des agents pathogènes ou des antigènes qui génèrent le plus efficacement une réponse immunitaire forte et efficace. Ils ne peuvent pas causer la maladie et peuvent être administrés à presque toutes les personnes qui en ont besoin, y compris celles ayant un faible système immunitaire. Parmi les plus courants, on retrouve les vaccins polysaccharides, les vaccins conjugués et les vaccins protéiques. Ces vaccins peuvent nécessiter des doses de rappel pour assurer une protection continue.

Des vaccins sous-unitaires sont actuellement utilisés pour assurer une protection contre :

  • l’hépatite B;
  • le VPH (virus du papillome humain);
  • la grippe;
  • l’infection à méningocoques;
  • la coqueluche;
  • l’infection pneumococcique;
  • le zona.

Vaccins à base d’anatoxine
Ces vaccins préviennent les maladies causées par les bactéries qui produisent des toxines (poisons) dans le corps. Ils contiennent des toxines affaiblies (anatoxines) et ne peuvent pas causer la maladie. Lorsqu’une personne reçoit un vaccin à base d’anatoxine, son système immunitaire réagit et apprend à combattre les toxines produites par les bactéries. Ces vaccins peuvent nécessiter des doses de rappel pour assurer une protection continue.

Des vaccins à base d’anatoxine sont actuellement utilisés pour assurer une protection contre :

  • la diphtérie;
  • le tétanos.

Vaccins à ARNm (acide ribonucléique messager)
Ces vaccins se servent de l’ARN messager (ARNm) pour montrer aux cellules de notre corps à produire une protéine (antigène) qu’on retrouve à la surface de l’agent pathogène ciblé par le vaccin. La réponse immunitaire enclenchée produit des anticorps et active d’autres cellules immunitaires, ce qui fournira une protection contre d’autres infections par l’agent pathogène. Les vaccins à ARNm ne contiennent pas d’agents pathogènes vivants, ne peuvent pas se reproduire dans le corps et ne causent pas la maladie. Leur avantage : contrairement aux vaccins classiques, dont le développement peut durer des mois, voire des années, ces vaccins peuvent être mis au point et fabriqués rapidement. Ils peuvent nécessiter des doses de rappel pour assurer une protection continue.

Des vaccins à ARNm sont actuellement utilisés pour assurer une protection contre :

  • la COVID-19.

Vaccins à vecteurs viraux
Ces vaccins se servent d’un vecteur viral, soit un virus inoffensif et non apparenté, pour transmettre des instructions génétiques (ADN) à nos cellules afin de produire une protéine virale (antigène) qu’on retrouve à la surface de l’agent pathogène ciblé par le vaccin. Cela stimule une réponse du système immunitaire, qui produit des anticorps et active d’autres cellules immunitaires afin d’apprendre aux cellules du corps à se protéger contre de futures infections par l’agent pathogène. Les vaccins à vecteurs viraux ne contiennent pas d’agents pathogènes vivants, ne peuvent pas se reproduire dans le corps et ne causent pas la maladie. Ils peuvent nécessiter des doses de rappel pour assurer une protection continue.

Des vaccins à vecteurs viraux sont actuellement utilisés pour assurer une protection contre :

  • la COVID-19
  • la variole.

Les vaccins sont le meilleur moyen de prévenir les maladies infectieuses. Plus il y a de personnes vaccinées, plus on limite la propagation d’une maladie.

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Publié le 8 sept. 2022