L’étiquetage nutritionnel sème la confusion chez les adolescents et les jeunes adultes

Communiqué

18 janv. 2016

Selon des récentes recherches menées par Santé publique Ontario (SPO), les tableaux de valeur nutritive figurant sur les aliments préemballés n’aident pas vraiment les adolescents et les jeunes adultes à faire des choix alimentaires plus sains étant donné que les étiquettes sont souvent mêlantes et difficiles à interpréter.

Erin Hobin, une scientifique à l’emploi de la Division de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques et des traumatismes de SPO, est l’auteure principale d’un nouvel article intitulé Essai randomisé mesurant l'efficacité des modifications apportées au tableau de la valeur nutritive sur la compréhension et l'utilisation de l'information nutritionnelle par les adolescents et les jeunes adultes au Canada. Publiée dans la revue Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada : Recherche, politiques et pratiques, cette étude est la première au Canada à examiner comment les adolescents et les jeunes adultes comprennent et utilisent l’information nutritionnelle figurant sur les étiquettes des aliments préemballés.

L’étiquetage nutritionnel est la principale source d’information sur la valeur nutritive utilisée par les Canadiennes et Canadiens. Les chercheurs désiraient explorer les façons d’améliorer le contenu et le format de présentation de l’information nutritionnelle offerte pour aider les adolescents et les jeunes adultes à faire des choix alimentaires plus sains et éclairés lors de l’achat et de la préparation d’aliments.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont demandé à 2 010 Canadiennes et Canadiens âgés de 16 à 24 ans de consulter l’information nutritionnelle figurant sur des étiquettes d’emballages de craquelins, de l’interpréter, de la comparer et de calculer la valeur nutritive. Les participants ont examiné des étiquettes témoins, apposées actuellement sur des emballages, qu’ils ont comparées à des étiquettes légèrement modifiées. Lorsque les chercheurs ont ajouté des portions de référence normalisées et des codes de couleur ou descripteurs « faible/moyen/élevé » additionnels aux étiquettes modifiées, les participants ont trouvé l’information plus facile à comprendre et à interpréter. Cependant, ils avaient encore de la difficulté à calculer la valeur nutritive de portions multiples d’un produit.

« La mauvaise alimentation figure parmi les principaux facteurs de risque de maladie chronique et de décès prématuré au Canada. La consommation d’une grande quantité de calories, de gras saturés et de sodium est associée à un risque accru d'obésité, de diabète et de maladies cardiaques », affirme Erin Hobin.

« L’étiquetage nutritionnel a pour but d’aider les gens à faire des choix alimentaires plus sains et éclairés. Cependant, les étiquettes actuelles peuvent être difficiles à comprendre et porter à confusion. Nos recherches démontrent que l’adoption de portions de référence normalisées et l’ajout d’indications additionnelles peuvent améliorer la façon dont les adolescents et les jeunes adultes interprètent et utilisent l’information nutritionnelle. »

Faits :

  • Erin Hobin et ses collègues de Santé publique Ontario, de l’université de Waterloo, de l’université de Victoria en Australie, et de l’hôpital Sick Kids ont mené un sondage en ligne auprès de 2 010 Canadiennes et Canadiens âgés de 16 à 24 ans.
  • Le Canada a rendu l’étiquetage nutritionnel obligatoire en 2005 pour aider les gens à faire des choix alimentaires plus éclairés.
  • Santé Canada examine actuellement des propositions de modification de l’étiquetage nutritionnel, y compris l’adoption de portions de référence normalisées pour des produits semblables et l’ajout d’une définition des proportions de valeur nutritionnelle visant à expliquer ce qui constitue un « faible » ou un « important » apport quotidien.  Par exemple, un apport quotidien en sodium de 30 % par portion est considéré comme « important », tandis qu’un apport quotidien en sodium de 5 % est considéré comme « faible ».

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Mis à jour le 18 janv. 2016