Créer des liens : le symposium The Art and Science of Immunization

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27 avr. 2017

Au mois d’avril, SPO et le Jackman Humanities Institute (Université de Toronto) ont accueilli le symposium The Art and Science of Immunization. Cet événement a permis d’explorer l’éventail de perspectives en ce qui a trait aux enjeux en matière d’immunisation et les différentes formes de collaboration entre spécialistes des arts et de la science qui pourraient permettre d’y apporter des solutions. L’un des sujets majeurs de la journée était l’hésitation à la vaccination. Une discussion essentielle a permis d’envisager comment une approche par les humanités (lettres et sciences humaines) pourrait éclairer la manière dont nous communiquons avec le public et tisser une trame narrative contribuant à combler le décalage entre la science et le public. Les participants provenaient d’horizons aussi divers que l’immunologie, l’épidémiologie, l’histoire, les études anglaises, l’anthropologie, et même l’art dramatique.

Ève Dubé, professeur d’anthropologie à Université Laval et conférencière d’honneur, a parlé de l’hésitation à la vaccination sous un angle anthropologique. Elle a tout d’abord indiqué que l’hésitation à la vaccination n’est pas un problème simple, mais plutôt un enchevêtrement complexe de facteurs personnels, culturels, sociétaux et économiques. Elle a ensuite expliqué que notre comportement n’est pas toujours fondé sur la logique et la raison, et que l’homme a tendance à rechercher autour de lui des informations qui renforcent ses décisions. Elle a enfin affirmé que la santé publique et l’anthropologie ont des approches différentes mais complémentaires, auxquelles on peut faire appel pour faire face à l’hésitation à la vaccination.

Natasha Crowcroft, directrice générale de la Recherche appliquée et évaluation en matière d’immunisation à SPO, a évoqué l’histoire des maladies évitables par la vaccination, et le rôle de cette dernière lors d’événements historiques majeurs. Elle a en particulier rappelé la victoire, lors de la bataille de Québec en 1775, des soldats britanniques immunisés contre la variole sur les envahisseurs américains dont les troupes étaient décimées par cette maladie.

Shelly Bolotin et Allison Crehore, de SPO, et Avnee Paranjapa, une étudiante de cycle supérieur à l’Université de Toronto, ont fait une courte intervention sur la traduction scientifique, des termes techniques à une langue vulgarisée, et sur l’interprétation qu’en fait le public. Cette présentation pleine d’humour a contribué à mettre en évidence le clivage majeur qui existe entre la manière dont s’expriment les scientifiques et ce que le public comprend.

KKim Barnhardt, Conseillère en communications stratégiques auprès de CANImmunize et du Canadian Medical Association Journal, a évoqué la création d’une « bande dessinée animée » intitulée Immunity Warriors. Cette bande dessinée enseigne aux enfants ce que sont les vaccins et comment ils protègent des maladies. Elle a expliqué que, si de nombreux adultes ont tendance à être déterminés quant à leur position en matière de comportements de santé, les enfants sont plus souples ; ils sont par ailleurs grandement partie prenante des décisions concernant leur propre santé.

Enfin Allison Humphrey, une doctorante en Cinéma et Arts des médias de l’Université York, a présenté Poxémon, son jeu interactif en capture de mouvements. Les joueurs utilisent leurs bras et leurs jambes pour combattre une « variole fantôme » qui attaque les personnes, tout en essayant de protéger de l’infection 100 autres personnages à l’écran. Ce jeu aide les joueurs à comprendre comment des maladies infectieuses peuvent se répandre dans une population, et comment celle-ci peut être protégée par la vaccination. Grâce à la démo, les participants ont eu la possibilité d’essayer le jeu pendant les pauses.

L’ensemble de la journée a été instructif et ludique. Alors que la santé publique poursuit ses avancées pour faire face aux problèmes posés par l’immunisation, elle pourrait avoir des alliés inattendus dans d’autres champs d’études, et peut-être aussi une ou deux choses à apprendre de leurs expériences respectives.

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Mis à jour le 27 avr. 2017